Yo-Yo Gonthier, La tour bleue, Bandjoun, Cameroun, 2022. Photographie Grace Tong
Yo-Yo Gonthier
Email : yoyo.gonthier(at)free.fr
Photographe, plasticien, musicien, assujetti au régime des artistes auteurs, ADAGP
Yo-Yo Gonthier est né en 1974 à Niamey, Niger. Il vit et travaille à Daumazan-sur-Arize, dans les Pyrénées.
- « Comme souvent dans l'œuvre de Yo-Yo Gonthier, s'entrelacent poésie et politique, merveilleux et manifeste. Les tensions formelles exacerbées par l'opposition entre stabilité́ et mouvement, entre espaces clairs et obscurs, agissent comme les nerfs des forces dialectiques propres à l'histoire de l'humanité́. Ses photographies invitent à la contemplation et au cheminement : se perdre dans le dessin pour s'engager dans la recherche de sens. Du visible concret surgissent les chimères, empêtrées ici dans la lutte immémoriale entre bestialité́ et civilisation. (...) »
Art press N°460, Marc Aufraise, novembre 2018
Yo-Yo Gonthier questionne l’effacement de la mémoire dans une société occidentale où la vitesse, le progrès et la technologie semblent être les valeurs essentielles. Il questionne aussi le geste artistique collaboratif comme hypothèse d’émancipation personnelle et collective.
En 2003, il publie Les lanternes sourdes, enquêtes photographiques nocturnes à l’Ile de la Réunion, chez trans photographic press. En 2005 Son projet Outre-Mer, sur les réminiscences de la culture coloniale française est nominé au Prix Kodak de la Critique Photographique, le dernier volet sera présenté lors de La Triennale, Intense Proximity au Palais de Tokyo et à Bétonsalon, à Paris en 2012. Son projet collaboratif La cour initié en 2017 à Bamako est présenté au Centre Pompidou durant l’exposition Cosmopolis en 2022.
Son travail a été exposé dans de nombreux musées et festivals en France et à l'étranger. Centre Pompidou, Paris ; Parc de la Villette, Paris ; Nuit blanche, Paris ; Nuit blanche, Kosovo ; Museum of the African Diaspora, San Francisco ; Biennale de Dakar ; Fotomuseum, Anvers ; CCCB, Barcelone ; Sala Rekalde, Bilbao ; Market Photo Workshop Gallery, Johannesbourg ; Lianzhou International Photo Festival, Guangzhou ; Biennale de la photographie, Antanarivo ; Rencontres africaines de la photographie de Bamako ; Addis Foto Fest, Addis Abeba, Musée National de la Marine, France.
Il est présent notamment dans les collections Pierre Bergé, de la Bibliothèque Nationale de France ; du Fond Régional d’Art Contemporain Occitanie ; du Fond Régional d’Art Contemporain de l’île de la Réunion ; Collection départementale d'art contemporain de la Seine Saint Denis ; Centre National de l’Estampe et de l’Art Imprimé, Musée national de la Marine.
Depuis 2011, il construit des projets collectifs artistiques et participatifs. Ainsi, il fait intervenir près de deux cents personnes sur la construction d’un aérostat brodé de huit mètres de long, Le Nuage qui parlait, exposé à Abidjan, en 2015, durant la performance L’empreinte. La même année, à Bamako, l’installation A découvert montrant sa série photographique Pieds de bois, est remarquée par le New York Times. En 2016, Le nuage qui parlait apparait à Niamey, sur le fleuve Niger, durant la performance La traversée avec le soutien du CCFN et de nombreux habitants. Ce projet sera par la suite montré dans plusieurs pays.
En 2017 Il crée avec le photographe François-Xavier Gbré le projet collaboratif La Cour et réactive durant plusieurs mois un ancien cinéma désaffecté en plein Bamako au Mali.
Dans les Pyrénées françaises, Il initie le projet Les vivants durant une résidence de création avec le soutien de la Chapelle Saint-Jacques Centre d’art contemporain. Il met alors en place un atelier de création pluridisciplinaire, poétique et politique, basé sur l’hypothèse d’une émancipation personnelle et collective.
En 2018, au Grand Palais, à Paris, le projet La cour et le film Une éclaircie sont sélectionnés pour la foire internationale Paris Photo, son travail est remarqué par la critique et fait l’objet d’un article dans la revue internationale d'art contemporain Art press.
En 2019, il est invité pour la première Nuit blanche au Kosovo et en 2020 à Nuit Blanche Paris où il réactive un lieu culturel à Clichy Montfermeil avec le soutien des Ateliers Medicis.
En 2021, En Occitanie Il crée Le labyrinthe, un chantier artistique et citoyen pour le festival Les chemins, en occupant une ancienne Halle à la volaille. Utilisant le textile et le bambou dans une série d’installations qu’il continuera avec La tour bleue au centre d’art contemporain Bandjoun Station au Cameroun.
La même année, son travail est reconnu internationalement dans les ouvrages African Artists : From 1882 to Now paru chez Phaidon, et aussi en France : Oh ! AfricArt , paru aux éditions du Chêne, ouvrage réunissant, pour la première fois, les oeuvres de 52 artistes plasticiens contemporains d'Afrique et de sa diaspora.
En 2022, iI expose au MOAD, Museum Of African Diaspora à San Francisco et son travail entre dans les collections du Frac Occitanie.
En 2024, En Ariège, il débute la réhabilitation d’un ancien bâtiment en un lieu d’émancipation poétique et politique, personnelle et collective.
Il est invité en Argentine à Buenos Aires par L’institut français et le centre d’art PROA 21 pour une performance collaborative dans le cadre du projet Le nuage qui parlait
En 2025 il dirigera un atelier collaboratif et exposera son travail dans Paysages mouvants, le deuxième festival du Jeu de Paume à Paris.
Yo-Yo Gonthier was born in 1974 in Niamey, Niger. He lives and works in Pyrenees, France.
As is often the case in Yo-Yo Gonthier's work, poetry and politics, the marvelous and the manifest, are intertwined. The formal tensions exacerbated by the opposition between stability and movement, between light and dark spaces, act as the sinews of the dialectical forces inherent in human history. His photographs invite us to contemplate and journey: to lose ourselves in the drawing in order to engage in the search for meaning. Chimeras emerge from the visible, tangled in the immemorial struggle between bestiality and civilization. (...)
Art press 460, Marc Aufraise, November 2018
Yo-Yo Gonthier questions the erasure of memory in a Western society where speed, progress and technology seem to be the essential values.
In 2003, he published Les lanternes sourdes, with trans photographic press. He is also interested in the reminiscences of colonial culture in France in the project Outre-Mer, nominated for the Prix Kodak de la Critique Photographique in 2005, the fourth part of which he exhibited in 2012 at La Triennale, Intense proximity at the Palais de Tokyo and B�tonsalon, Paris, France.
His work has been exhibited in numerous museums and festivals in France and abroad. Center Pompidou, Paris, Parc de la Villette, Paris ; Dakar Biennale ; Nuit blanche, Paris , Nuit blanche Kosovo ; Fotomuseum, Antwerp ; Museum of the African Diaspora, San Francisco ; CCCB Centre de Culture Contemporaine de Barcelone ; Sala Rekalde, Bilbao ; Market Photo Workshop Gallery, Johannesburg ; Lianzhou International Photo Festival, Guangzhou ; Biennale de la photographie, Antanarivo ; Rencontres africaines de la photographie, Bamako ; Addis Foto Fest, Ethiopia.
His work can be found in the Pierre Bergé collections, Bibliothèque Nationale de France; Fond Régional d'Art Contemporain de l'ile de la Réunion; Collection départementale d'art contemporain de la Seine Saint Denis; Centre National de l'Estampe et de l'Art Imprimé.
Since 2011, he has been building collective artistic and participatory projects. For example, he involved nearly two hundred people in the construction of an eight-meter-long embroidered aerostat, Le Nuage qui parlait, which was exhibited in Abidjan in 2015 during the performance L'empreinte, prologue to the collective exhibition Présences at Galerie Cécile Fakhoury. The same year, his Pieds de bois series is presented in the in situ installation A Découvert during the 10th Rencontres africaines de la photographie in Bamako. In 2016, Le nuage qui parlait reappeared in Niamey, on the Niger River, during the performance La traversée with the support of the Centre Franco Nigérien and many local residents.
In 2017, he created the collaborative project La Cour and reactivated the former El Hillal cinema in Medina Coura, Bamako, Mali, for several months. In Occitanie, he initiates the Les vivants project during a creative residency at the Chapelle Saint-Jacques Centre d'art contemporain, where he sets up a multidisciplinary creative workshop.
In 2018, at the Grand Palais, Paris, the project La cour and the film Une éclaircie are selected for the international Paris Photo fair, his work is noticed by critics and is the subject of an article in the international contemporary art magazine Art press.
In 2019, he is invited to the first Nuit Blanche in Kosovo, and in 2020 to Nuit Blanche Paris, where he reactivates a cultural space in Clichy Montfermeil with the support of Ateliers Médicis.
In 2021, in Occitanie, he creates Le labyrinthe, an artistic and civic worksite for the Les chemins festival, occupying a former poultry market. Using textiles and bamboo in a series of installations that he will continue with La tour bleue at the Bandjoun Station contemporary art center in Cameroon. The same year, his work received international recognition in the books African Artists: From 1882 to Now published by Phaidon, and also in France: Oh! AfricArt , published by Editions du Chêne, a book bringing together, for the first time, the works of 52 contemporary visual artists from Africa and its diaspora.
In 2022, he exhibits at MOAD, Museum Of African Diaspora in San Francisco, and his work enters the collections of Frac Occitanie.
In 2023, In the Pyrenees mountains, he begins the renovation of a building to turn it into a workshop for transdisciplinary poetic practice.
In 2024 he was invited to Buenos Aires by Bienal Sur and Institut Français for a solo exhibition and a collaborative performance.
In 2025, he will shows his work at Jeu de Paume, Paris, France.